Communiqué de presse

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Sommet européen de Salzbourg: 5 villes situées aux frontières de l’Europe se joignent à une déclaration commune « pour une Europe de solidarité et de responsabilité partagées»

Sous-titre: Lampedusa e Linosa (IT), Bolzano (IT), Grande-Synthe (FR), Marsa (MT) et Traiskirchen (AT) – Les maires se prononcent en faveur d’une politique migratoire européenne fondée sur les droits de l’homme.

Demain, le 20 septembre, aura lieu le Sommet informel des chefs d’État ou de gouvernement à Salzbourg, en Autriche, pays qui assure actuellement la présidence du Conseil de l’Europe. La migration sera l’un des principaux sujets abordés par les représentants européens.
A cette occasion, les maires des villes frontières les plus directement impactées par la migration – Lampedusa e Linosa (Italie), Bolzano (Italie), Grande-Synthe (France), Traiskirchen (Autriche) et Marsa (Malte) se sont regroupés dans un réseau appelé « Snapshots from the borders » rassemblant des acteurs de la société civile mais aussi des représentants des autorités locales afin de partager et d’échanger sur les expériences et bonnes pratiques autour des enjeux de migration et d’intégration. Par conséquent, pour poursuivre cette vision commune, ces maires ont adopté une déclaration conjointe demandant une politique migratoire européenne basée sur la solidarité et la responsabilité partagée.

«En tant que maires, nous demandons la mise en œuvre des meilleures pratiques favorisant l’accueil et l’intégration des migrants et demandeurs d’asile présents dans nos villes, régions et îles frontières. Permettre et encourager les missions de recherche et de sauvetage publiques afin de prévenir les noyades en mer et soutenir les municipalités frontalières bénéficiant d’une aide d’urgence », déclarent les maires.
Les cinq maires se positionnent également sur la création de nouveaux fonds économiques pour les communes situées aux frontières européennes, mais aussi envers les pays d’origine des migrants.
Leur vocation est en effet «de lever des budgets de coopération au développement et de mettre en œuvre les objectifs de développement durable pour améliorer le niveau de vie dans les pays d’origine; une augmentation des contributions au HCR et à d’autres agences centrées sur les réfugiés afin d’aider les réfugiés dans leur pays d’origine ou à proximité »

La déclaration demande précisément «l’abandon de l’approche inhumaine des camps en dehors de l’UE, car elle est contraire à la fois à la Convention de Genève et aux principes de protection des droits humains».
De ce fait, pour protéger et sauver des personnes, en évitant les décès en mer Méditerranée, les municipalités demandent «comme alternative le développement de possibilités légales d’entrer dans l’UE, avec la mise en place de quotas de réinstallation clairs impliquant tous les États membres et un soutien financier aux pays d’origine et de transit».

«Selon toutes les lois internationales et européennes – a déclaré Salvatore Martello, maire de Lampedusa et Linosa – les flux migratoires doivent être une responsabilité commune et partagée pour les 28 pays européens. Nos «petites» expériences, mais très concrètes et souvent vertueuses, en tant que citoyens et administrateurs de villes frontalières, peuvent être très utiles pour comprendre les besoins réels des personnes confrontées chaque jour à la migration. L’humanité et la solidarité devraient être le cadre de toutes les interventions, car nous ne tolérons plus les terribles scènes que Lampedusa a malheureusement connues ces dernières années ».